Laetitia (France) Interview : « Mon travail à une dimension psychologique… » – 07/1993 – Hot Vidéo n°45

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Laetitia, la reine du X amateur des années 90

Behind-The-Scenes.fr se plonge à nouveau dans le passé… et vous emmène en 1993 pour vous faire découvrir une interview de Laetitia qui nous parle de son arrivée dans le milieu et sa vision du X amateur.

En bonus, une interview vidéo « Sexy Cap » pour Cap24

INTERVIEW – Hot Video N°45 – Juillet/Aout 1993

LAETITIA : « Mon travail a une dimension psychologique… »

Laetitia est LA star du X amateur. Plus qu’une simple réalisatrice, elle incarne aujourd’hui auprès du grand public une certaine idée de la liberté sexuelle. Laetitia donne à son prochain la possibilité d’exprimer ses pulsions exhibitionnistes et de vivre ses fantasmes. Dénicheuse de talents et aguicheuse des médias, sa popularité et ses désirs ne semblent pas avoir de limite. Laetitia a accepté d’inverser les rôles et pur une fois, c’est son intimité qui a été violée…

D’où es-tu originaire ?

Je suis née en 1964 à Honfleur. Je suis issue d’une famille de dix enfants dans laquelle j’ai passé une enfance très agréable, pleine de tendresse. J’ai le souvenir d’avoir évolué dans un milieu modeste mais très heureux. Je suis partie à Paris à 19 ans et j’ai commencé à faire les 400 coups.

Est-ce à ce moment-là que tu as rencontré Michel ?

J’ai tout d’abord rencontré celui qui allait devenir mon mari. Nous sommes restés 4 ans ensemble. A cette époque, je faisais déjà des spectacles érotiques dans les boites, j’étais échangiste et j’avais pas mal d’amants. Lors du dernier salon de l’érotisme, je suis passée sur le stand Nanou et j’ai laissé mes coordonnées. Michel m’a contactée et cela a été le « flash ». J’ai tourné pour lui et nous nous sommes perdus de vue pendant un an. Quand je l’ai recroisé j’ai décidé de ne plus le lâcher.

Comment t’es l’idée de passer à la réalisation ?

Au début, je n’étais qu’une actrice pour Michel. A vrai dire, la seule chose qui m’intéressait était de m’éclater devant une caméra. Mais après deux films tournés pour Nanou, les sex-shops ont dit à Michel qu’ils refusaient que je tourne dans tous les films. Selon eux, je n’étais plus une amatrice. Comme je voulais continuer à m’amuser et surtout rester avec Michel, je me suis dit que la seule solution était de passer derrière la caméra. C’est comme cela que tout ceci a commencé.

Peut-on dire que c’est un avantage d’être une femme pour réaliser des films amateurs ?

Complètement. L’idée de départ de la série « Intimité violée par une femme » était de pénétrer les foyers où Michel n’arrivait pas à entrer. J’ai donc pris la liste d’attente des couples et je n’ai eu aucun problème. Les couples sont ravis qu’une autre femme participe à leurs ébats. Je suis moi-même, avec Michel, dans une situation de couple et je sais ce que les gens attendent. A la différence des autres réalisateurs, je ne triche pas. Je suis honnête avec les amateurs et je reste à l’écoute de leurs besoins. Et pas seulement leurs besoins sexuels. Je leur apporte autre chose.

Autre chose ? Est-ce que cela signifie que tu considères remplir le rôle que pourrait tenir une conseillère matrimoniale ou un sexologue ?

Pour moi c’est évident. Mon travail a une dimension psychologique que l’on ne voit pas à l’écran. Le film n’est vraiment qu’une petite partie de la relation qui s’installe avec les couples. Elle débute souvent trois mois avant le début du tournage et peut durer très longtemps après. Certains me présentent à leur belle-mère, d’autres m’invitent à passer quelques tours chez eux. En ce moment, il y a un couple qui m’appelle toutes les semaines en me disant qu’ils ne « sont pas encore tout à fait prêts ». Lorsque ce sera le cas, cela donnera un film formidable. Je ne brusque pas les choses car tourner pour la première fois dans un film n’est pas une chose facile.

Qu’attendent de toi les couples qui se font filmer ?

La plupart d’entre eux veulent se débarrasser de leurs tabous, en particulier celui de la sodomie. Certains ont de vrais problèmes comme un couple qui ne faisait l’amour que sous les draps et la lumière éteinte. Grâce à moi, ils le font maintenant d’une manière différente.

Comment des gens aussi peu libérés ont-ils pu se laisser filmer ?

Parce que c’est pour eux comme une thérapie. Le tournage va leur permettre de s’épanouir. Mais ce n’est jamais simple. Je suis arrivée une fois chez un couple où la fille était morte de peur. Elle pleurait et s’est enfermée dans les toilettes. Je l’ai consolée comme j’ai pu et nous avons discuté longuement. Elle avait en fait surtout besoin de parler avec quelqu’un. Elle a tourné depuis et c’était formidable. Mon but est de vivre de belles histoires et pas seulement de mettre des images en boîte.

Penses-tu avoir une véritable dimension sociale ?

Très certainement. Il faut savoir qu’avant de tourner, j’exige que les amateurs aient leur test H.I.V. C’est bien souvent grâce à moi qu’ils effectuent cette démarche pour la première fois. Je me sens très concernée par le problème du Sida et je crois que je dois montrer l’exemple. De plus, grâce à de multiples passages dans les émissions télé, je personnifie aux yeux du grand public le phénomène des films amateurs et je contribue aussi à démystifier le hard.

Ta famille est au courant de tes activités ?

Oui et cela ne pose aucun problème. J’ai proposé à l’une de mes sœurs de la filmer mais elle n’a jamais voulu. Comme quoi, ce n’est pas de famille…

Envisages-tu de réaliser des films avec des professionnels ?

Non, parce que l’argent change les rapports. Je préfère garder la spontanéité des amateurs. D’ailleurs, personne ne peut tourner plus de deux films avec Nanou. Dès le troisième, la fraîcheur des amateurs s’en va et ils font attention à la caméra.

Tu as pourtant tourné avec Rocco…

C’était simplement pour m’offrir un petit plaisir personnel…

Quels sont tes projets ?

Je voudrais aller plus loin dans la lutte contre le Sida. Nanou ne peut pas le faire seule. Nous vendons du rêve et parler de préservatifs trop souvent dans nos films casse cette dimension. A mon avis, l’idéal serait de pouvoir nous associer avec le corps médical par exemple. D’un point de vue personnel, j’aimerais avoir un bébé avec Michel. Mais sur ce plan-là, la partie est loin d’être gagnée…

Hot Video n°45
Juillet/Aout 1993

De:
Date: septembre 29, 2019
Actors: Laetitia

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