Les affaires « French Bukkake » et « Jacquie & Michel » sont toujours en cours … progressant très lentement … trop lentement ! Celà fait plus de 5 ans que ces affaires sont instruites avec dés octobre 2020 les premières mises en examens. Le procès dans le dossier « French Bukkake » devrait se tenir dans les prochains mois. Celui de « Jacquie & Michel » n’est pas encore à l’agenda car l’instruction toujours en cours !
Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir l’émission « A l’air libre » de Médiapart consacré aux témoignages de 5 femmes plaignantes dans ses affaires: « French Bukkake, Jacquie et Michel. Le porno français au service de la culture du viol ». A vous de vous faire votre opinion.
Nous allons tacher de ne pas trop vous influencer … mais voici quelques remarques à chaud après avoir regardé l’émission il y a quelques minutes !
Les témoignages des victimes sont toujours aussi poignants … ils dépeignent un système de duperie, de manipulation, d’abus, d’agressions sexuelles qui tend vers la torture et barbarie !
Mais ces témoignages n’ont rien d’exclusif … Nous les avons déjà lu dans le livre du journaliste Romain D’Angelo « Judy, Lola, Sofia et moi » ou dans le rapport du sénat « Porno, l’enfer du décor« , et également vu dans l’émission Sens Public de Public Senat « Porno, la violence organisée« .
Sans remettre en cause les témoignage des victimes, ces témoignages manquaient également de spontanéité … Même sous couvert d’anonymat, sans jamais montrer les victimes, des plans de coupe montrent les plaignantes se référent à des notes sur papier ou sur smartphone … Donc au-delà de leurs témoignages réels, les interventions plus larges sur le porno sont stéréotypés … académiques … féministes !
Car le débat s’éloigne rapidement de l’affaire en elle même … pour aller sur le terrain de place du porno dans la société … et sur la nécessité de le bannir ! Oui … comme souvent le débat dérive rapidement sur l’angle de l’abolitionnisme ! Cheval de bataille de quelques associations féministes et de quelques sénatrices également.
Il est dommage que les journalistes de Mediapart n’aient pas un peu plus travaillé et n’aient pas challengé quelques interventions ou statistiques.
En effet les intervenantes généralisent rapidement sur l’impact de l’industrie et de la consommation du porno.
Elles annoncent que 90% des contenus pornographiques sont des viols !!! Un raccourci très rapide d’une statistique du rapport du sénat sur le porno (statistique sujette à contestation sur la méthodologie) qui faisait état de 90% de porno violent (sans que ce soit qualifié de viol).
Elles font références à 17 millions de consommateurs de porno en France chaque mois (contre 19 millions dans le rapport du sénat) … qui sont tous qualifiés d’être complice des dérives du porno (puisque les consommateurs seraient les demandeurs de ces contenus violents) … et qui par extension sont des violeurs potentiels !!!
Alors … vivement les procès pour que les prédateurs et tordus soient condamnés … que les mécaniques de manipulations soient dénoncées et éradiquées … et que le porno éthique soit mis en avant et que l’industrie régulée !!!
je ne dirai rien de l’aspect psychologique qui a une grande part dans ce reportage . En revanche je dirai que l’Industrie du X ignorait totalement ces deux personnages aussi bien Pascal ,petit acteur de troisième catégorie en mal d’emplois , ou Math. arrivé avec beaucoup de prétentions et d’ambitions mais aucunes compétences dans les métiers de l’image ; un pur opportuniste qui a eu la malchance de tomber au moment où J&M se mettait à la vidéo et cherchait des prestataires bon marché . C’est le système de J&M qui l’ a dévoyé . J&M ne cherche pas des « actrices » mais des amatrices nouvelles pour tourner 3 ou 4 scènes . Il faut donc en amont une organisation pour recruter et J&M tourne lui-même les candidatures spontanées qui les contactent .Aux prestataires de trouver eux-mêmes leurs modèles. Et c’est là que va intervenir le troisième accusé . L’industrie du X n’a donc rien à voir avec tout ça c’est une affaire à la marge avec des gens à la marge .