Retour en 2001 pour la sortie de l’ouvrage autobiographique « Hard » publié par l’ancienne star du X, la française Raffaëla Anderson.
Raffaëla Anderson, dite également Raphaëlla ou Raphaëla, est née le 8 janvier 1976 à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), est une ancienne actrice pornographique française de 1994 à 1998. Après avoir quitté le porno, elle est en 2000 l’une des héroïnes du film « Baise-moi » de Virginie Despentes. Elle publie ensuite deux livres autobiographiques, dont ce premier « Hard » centré sur son expérience dans le X.
Nous vous proposons de redécouvrir, ci-dessus, une interview video de Raffaëla Anderson dans une émission de Thierry Ardison (Archive INA).
En 1994, une jeune fille de dix-huit ans, née dans une cité des environs de Paris, répond à une annonce de casting. Elle arrive vierge sur son premier tournage de film pornographique. Elle restera quatre ans la prisonnière volontaire de l’enfer du X.
Hard – 2001 – Raffaëla Anderson
Raffaëla Anderson ne nie pas le plaisir qu’elle a parfois pu prendre. Elle témoigne ici de l’envers du décor. En caméra subjective, elle montre ce qu’elle voit : acrobaties sexuelles, certes, mais abattage du travail à la chaîne jusque dans les heures supplémentaires de la nuit. Argent facile, certes, mais peur omniprésente du sida et de l’esclavagisme sexuel. Cinéma sous les spots, certes, mais d’un genre où le corps est méprisé, nié, écartelé. Tout accepter ? C’est fini.
Raffaëla Anderson brise ici la loi du silence. Il n’y a aucune complaisance dans son récit. Juste le ton et l’énergie d’un forçat du plaisir, libre enfin.
« Hard » raconte les débuts de Raffaella Anderson dans l’univers du cinéma pornographique.
« Hard » est une immersion dans le monde du X et ses travers. Un récit autobiographique qui ne laisse pas indifférent et qui narre toute la nébuleuse sournoise de ce milieu en des propos crus et sans états d’âme.
Une entrée en matière plutôt singulière puisqu’elle arrive sur un lieu de tournage en étant vierge.
A partir de cette initiation sexuelle et de tournages pornographiques, Raffaëla poursuit son témoignage. Elle dévoile le monde du hard d’alors, ses erreurs de débutantes, la personnalité des autres hardeurs et hardeuses. On se rend compte que tout n’est pas noir ou blanc, même si le porno reste un domaine particulier.
Raffaella finira par éprouver fatigue et lassitude. Elle explique les lavages anaux obligatoires pour certaines scènes qui la détraquent à force, les exigences des réalisateurs pour toujours plus de performances, l’hygiène plus que douteuse de certains partenaires, etc. Autant de détails peu ragoutants qui finissent par la pousser à chercher une porte de sortie.