Intéressante étude sur deux termes rarement accolés, Féminismes et Pornographie, écrit par David Courbet, aux Editions la Musardine.
Journaliste et diplômé en sciences politiques, David Courbet s’est penché sur la délicate question des rapports qu’entretiennent les divers mouvements féministes avec la pornographie, sujets à des tensions récurrentes et passionnelles.
« La réponse au mauvais porno, ce n’est pas la fin du porno mais au contraire plus de porno ! », Annie Sprinkle
Synopsis :
Objet de débats où la passion l’emporte bien souvent sur la raison, la pornographie semble à première vue s’opposer au féminisme. Or, les années 1980 voient éclore aux Etats-Unis un courant se définissant comme « pro-sexe » porté par des figures telles Annie Sprinkle ou Candida Royalle.
Avec l’idée que la pornographie n’est pas systématiquement condamnable, la question suivante s’impose : peut-on parler de moyen d’émancipation ?
La femme doit être libre de choisir la sexualité qui lui convient. Les films pornographiques conçus par des hommes et pour des hommes ne lui permettant pas d’obtenir une satisfaction complète, des réalisatrices, parmi lesquelles Erika Lust, Ovidie ou Emilie Jouvet, promeuvent une pornographie alternative où le plaisir féminin est “ enfin “ mis en exergue. Et brisent les standards pornographiques dominants !
Peu étudiées en France, les thèses défendues par les féministes pro-sexe n’ont encore que peu d’échos au sein du grand public.
Basé notamment sur une dizaine d’entretiens de spécialistes et professionnels, ce travail cherche à élucider en quoi le féminisme peut se reconnaître dans la pornographie. Et inversement.
Féminismes et Pornographie de David Courbet
Editions la Musardine
280 pages, 16.50 €