Phil Hollyday (France) – Interview X-Intime – 10/2011

0 vues

Behind-The-Scenes est heureux d’avoir été autorisé à reprendre les articles de feu X-Intime.com, site dédié au X… toujours en ligne, mais non maintenu….

Voici un nouvel article… Une nouvelle interview d’un acteur X … Qui se tente également à la réalisation ! Retrouvez cet entretien réalisé le 6 Octobre 2011 avec le performeur français Phil Hollyday !

Enfin, on rencontre Phil Hollyday après plusieurs occasions ratées ! Acteur chez Christian Lavil (notamment pour Dan Quichotte et les femmes, qu’il venait justement présenter avec le reste de l’équipe du film ce soir-là au musée de l’érotisme), John B. Root, Jack Tyler et un tas d’autres, il nous raconte ses tournages, ses projets, pousse ses coups de gueule et nous livre sa vision de son métier, en commençant, avant même qu’on lui pose la question, par son prochain projet !

Phil Hollyday – Je viens de finir un film pour Dorcel, avec un vrai scénario, de belles nanas. Dès la première minute, il y a un garde du corps qui se prend une balle dans la tête. Pas de voix off à la con. Nina Roberts qui est ma pote et qui a arrêté le X a tourné dans le film. Ça s’appellera La Fille du Parrain. Je voulais l’intituler Chiennes de garde, car ça parle de femmes gardes du corps mais Dorcel n’a pas voulu prendre le risque de se prendre un procès dans la semaine. Si vous aimez les films avec de vrais dialogues, du cul et de belles nanas, ça va vous plaire !

X-Intime – C’est bien noté, et on aura l’occasion d’y revenir au cours de l’interview. Dis-nous, Phil ! C’est quoi cet accoutrement ? Tu fous quoi dans cette dégaine ?!

Phil Hollyday – Alors, comment dire ! Christian Lavil aime bien faire des films avec des costumes. Pour certains comme Yannick Perrin, c’est l’humour. Pour d’autres comme Jack Tyler, c’est le social et le psychologique, ou encore la noirceur comme pour B. Root. Lavil, lui, c’est plutôt les grandes comédies avec des tas de costumes. Et là, je suis costumé en Don Quichotte. Pour être plus précis, dans le film je joue deux rôles : celui de Dan Quichotte et celui de son ancêtre Don Quichotte. On n’est pas là pour se prendre au sérieux, bien entendu. On n’est pas dans un film historique.

X-Intime – Vous ne consultiez donc pas le livre de Cervantès sur le tournage ?!

Phil Hollyday – Non mais tout le monde le connaît quand même un peu. Christian avait déjà fait plusieurs films avec des personnages (littéraires ou non) qui se croisaient. Ah ben voilà Sancho justement [NDLR : joué par Robert’O, qui débarque quelques instants] ! Dans la réalité, quand je joue le rôle de Dan, Sancho joue celui de ma conscience.

X-Intime – Et vous deux, sur le tournage, ça s’est bien passé ?

Phil Hollyday – J’ai kiffé !

X-Intime – Pas de trio avec l’âne ?

Phil Hollyday – Plutôt un quatuor avec l’âne et le cheval ! Ça me désole d’être dans cette tenue alors que de charmantes filles passent devant nous. Faut dire que Don Quichotte, à l’heure qu’il est-il est bourré. Enfin ! Dans le film, donc, je croise Cyrano de Bergerac joué par Pascal St James, le commissaire Maigrelet ! Il y aurait un tas d’anecdotes à raconter, mais je préfère vous dire de regarder le making of. C’est rare aujourd’hui d’avoir un vrai making of, drôle qui plus est. Ce bonus justifie à lui seul l’achat du DVD.

X-Intime – Tu es quasiment dans une bonne partie des films de Lavil. Tu tournes depuis quand ?

Phil Hollyday – En pro, j’ai commencé en 2000. Mais j’ai débuté en amateur il y a treize ans.

X-Intime – Te souviens-tu d’une certaine Typhaine, une amie à moi qui t’avait rencontré il y a quelques années et qui se demandait bien si tu n’étais pas acteur porno ? Tu le cachais à l’époque ?

Phil Hollyday – Je ne le cache pas, mais disons que je ne le mets pas en avant non plus. Je considère ça comme un travail, un métier, y a pas vraiment à le cacher, mais bon ! C’était rigolo qu’elle se pose la question, comme ça. J’ai rencontré plusieurs Typhaine ! Elles étaient toutes pas mal du tout !

X-Intime – Tu te souviens de ta première scène ?

Phil Hollyday – C’était une scène amateure, comme je disais. Beaucoup de réalisateurs, notamment sur Internet, se vantent de m’avoir fait débuter, mais le vrai mec pour qui j’ai tourné ma première scène, c’est Didier Parker. Un réalisateur qui n’est plus du tout dans le circuit depuis longtemps. J’ai fait ensuite une trentaine de scènes avant d’intégrer le circuit professionnel. Il y avait quelques petits films avec un peu de comédie aussi. Didier était spécialisé dans le SM et ce genre de trucs. Je faisais des scènes de cul dans ses films, mais pas de SM par contre. [NDLR : Phil répond au téléphone] C’est quand même un peu débile de répondre au téléphone avec un costume pareil. Et dans ma toute première scène, je tournais avec justement la femme de Didier. Elle, c’était vraiment une soumise alors que Didier était un pur dominateur, ils en étaient arrivés aux aiguilles dans les seins. Et moi je devais faire ma scène juste après.

X-Intime – Tu parvenais à bander, avec tout ça ?

Phil Hollyday – C’était le test, justement. Elle, pour le coup, était sublime. Mais on nous testait aussi avec des femmes de 80 kilos.

X-Intime – Ça vous arrive de niquer des moches, quand même !

Phil Hollyday – Ouais bon, c’est vrai ! Mais c’est notre métier, on n’est pas là pour choisir.

X-Intime – C’est ce que Rico Simmons nous disait également.

Phil Hollyday – C’est sans doute ce qui fait qu’il a pris de la crédibilité dans la durée. Pour moi, il y a deux catégories. D’une part, l’acteur. Un mec comme Salieri te faisait des scènes de huit heures, par exemple. Et les nanas sur le tournage n’étaient pas toutes belles, elles ne plaisent pas forcément. L’acteur doit bander en toutes circonstances, même sur un tournage éprouvant avec des nanas qui ne lui plaisent pas. Même avec le cul dans la neige. A côté, tu as ce que j’appelle les performeurs : des acteurs principalement de gonzo, qui peuvent niquer quarante minutes sans couper mais il faut que la nana leur plaise, que les conditions soient requises, etc. Je ne juge pas, ce n’est pas mieux ou moins bien, mais !

X-Intime – Ton passage à la réalisation, c’est justement pour quitter progressivement le métier d’acteur ?

Phil Hollyday – Tu sais, je défends les métiers du porno en général, mais je condamne ce que le porno est en train de devenir. On dit toujours qu’il faut éviter les discours à base de « c’était mieux avant » mais on parle aujourd’hui d’un business où les nanas ne sont plus respectées, tout simplement parce que n’importe quel con peut s’acheter une caméra à 300 euros et se dire réalisateur parce qu’il a son propre site web. Souvent pour s’offrir une sexualité, d’ailleurs. Et comme ils n’ont pas d’argent, ils vont prendre une nana moche et pas chère, ils vont l’exploiter un maximum. Je peux te citer des noms : les French-bukkake et tous ces bâtards qui font faire des gang-bangs avec trente mecs sur une pauvre fille payée 50 euros. Ça, ce n’est pas mon métier. Je ne connais pas une nana ayant arrêté le métier suite à un film de Christian Lavil, par exemple. C’est un métier, avec une vraie équipe, un vrai salaire, etc. Ce n’est pas un film où on fait venir le voisin qui ne bande pas, les copains qui sont gratuits ! Ce métier-là, tel qu’il devient, je le condamne. Et je défends ceux qui travaillent, qui font des films. C’est dur, c’est du boulot, de l’écriture, des journées de tournage que tu mets des années à rentabiliser parce que tu ne vends plus de DVD. On fait ce qu’on aime, on lutte, on continue.

X-Intime – Pour ta mise en scène, tu t’inspires de ces réalisateurs ?

Phil Hollyday – Je m’inspire de moi en priorité. Par contre, j’ai appris de ces gens-là. J’observe, avant de faire à ma propre sauce. Je filme ce que j’aimerais voir en tant que spectateur, je tourne pour montrer qu’on peut réaliser du moderne et du crédible. Par exemple, pour un gros film de Pierre Woodman comme Sexcalibur, il y avait 300 figurants en armure. Ca avait un peu de gueule mais c’est quand même viser trop haut, ça fait cheap. Pour des combats en armure crédibles, il faut des millions, des dizaines de caméras, des scènes chorégraphiées, des cascadeurs ! Je défends ce genre de projet, mais ça faisait cheap. Mais tu peux tourner des scènes crédibles avec un plus petit budget. La tête éclatée du garde du corps au début du film, on l’a fait avec du papier cul et du faux sang, mais à l’écran on a vraiment l’impression qu’il prend une balle. C’est ce que je cherche : des images percutantes entre les scènes de cul, afin qu’on se souvienne du film. J’ai toujours défendu les films scénarisés et on se foutait de ma gueule. Mais quand je vois le film que je viens de faire, je me dis que j’avais raison.

X-Intime – En parlant de scénario, Christian Lavil improvise beaucoup sur certains tournages, qu’en était-il sur Dan Quichotte et les femmes ?

Phil Hollyday – Il y a plusieurs façons de travailler. Certains prévoient tout à l’avance, ce qui est mon cas, aucune place au hasard même s’il faut avoir la capacité de réécrire rapidement une scène par exemple à cause de la pluie. Chez Christian, il y a de l’improvisation, un planning qui peut changer en cours de semaine, il est plus à l’aise comme ça, j’imagine.

X-Intime – Tu sors du tournage du dernier John B. Root, pour lequel tu reprends ton rôle de Montre-moi du rose et Dis-Moi que tu m’aimes !

Phil Hollyday – C’est le même rôle mais avec beaucoup de changements. C’est le meilleur des trois films. John a travaillé avec un nouveau matériel et c’est du vrai cinéma. Vous allez voir les images ! Niveau comédie, ça ne plaira pas à tout le monde vu que sur 1h25 environ, il n’y a pas loin d’1h10 de dialogues. Mais c’est bien joué. John ne va pas te demander d’être crédible avec un caddie vide un dimanche dans un parking de supermarché désert. Lui, non seulement s’inspire de ta personnalité pour t’écrire un rôle qui te correspond, mais en plus choisit des acteurs qui assurent : Liza del Sierra, qui joue aussi dans mon film, et un tas d’autres personnes qui ont fait l’effort d’apprendre leur texte. Ils font chier, ceux qui acceptent d’être dans un film et qui se fichent totalement du texte sous prétexte que c’est du cul. Le cinéma porno, c’était des films avant d’être du gonzo. On discute beaucoup, John et moi. Je lui ai montré les images de mon film et il s’est exclamé : « enfin un acteur qui prend la caméra pour défendre notre métier ! » On est sur la même longueur d’ondes.

X-Intime – On va arrêter là l’interview vu que tu es attendu pour les photos. Un dernier message à passer ? Aux lecteurs ? Aux fans ? A Typhaine ?

Phil Hollyday – Aux lecteurs, sortez couverts. Et à Typhaine, ça fait longtemps ! Ce nom résonne dans ma mémoire et je serais flatté de te revoir, en tout bien tout honneur ! Ou pas !

🔞John B. Root on Twitter: "La vidéo gratuite du lundi: Carla Cat,  Charlotte de Castille et Phil Hollyday dans une scène de sexe du film "Des  filles libres. https://t.co/fHKJN7E6n1… https://t.co/rY82gtzU4m"
De:
Date: janvier 24, 2021
Actors: Phil Hollyday

1 thoughts on “Phil Hollyday (France) – Interview X-Intime – 10/2011

  1. Il critique french bukkake mais il a tourné sur pas mal de ses films, notamment le mariage de Pascal op donc j’ai du mal à saisir son discours a moins qu’il est un sosie ??

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
32 ⁄ 8 =