Porno amateur: Mais pourquoi font-elles ça ? – 12/1996 – L’Echo des Savanes n°155

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Echo des Savanes n°155 – Décembre 1996 – Porno Amateur

Nouveau magazine dans la bibliothèque porno du Musée du X. Le numéro 155 de l’Echo des Savanes, de Décembre 1996, qui consacrait 6 pages au phénomène du Porno Amateur.

PORNO AMATEUR : MAIS POURQUOI FONT-ELLE CA ? par Lomig Guillo

Arielle, Valériane, Sabrina, Adeline, etc… toutes actrices… de X. Leur truc ? Jouer dans des films pono « faits maison ». Hobby, défoulement ou besoin d’argent ? L’Echo les a rencontrées pour tenter d’éluder leurs obscures motivations…

Née au milieu des années 80, avec l’apparition des camescopes, la mode du porno à la maison donne à chacun la possibilité de devenir le propre metteur enscène de ses fantasmes. En France, c’est Michel Soulier qui, le premier, a cru en cette idée. Il lance sa société, Nanou Contact, dés 1982 et tourne ses premiers films à l’époque des tout premiers camescopes. C’est là qu’il rencontre une certaine Laetitia. En 1991, ils unissent leurs destins, privés et professionnels. Avec le succès que l’on connait.

SUCCES STORY

Aujoud’hui, ils sont les leaders sur le marché du porno amateur, avec un film par semaine, une douzaine de collections différentes (Intimité voilée par une femme, Anal débutantes, L’école de Laetitia, …). Dés sa sortie, chaque film est vendu à 300 exemplaires, un par sexshop en France. Quatre films par mois vendus au minimim à 300 copies pour 390 Francs (59€) pièce… Ce qui ne représente pas autant d’argent qu’on voudrait le faire croire. Mais il est vrai que ces films ne coutent pas très chers à produire. En moyenne les actrices sont payées entre 500 (76€) et 2000 (305€) Francs par journée de tournage (1000 Francs par scène chez Laetitia, soit 152€), les couples entre 1000 et 2000 Francs. Les hommes amateurs sont rarement rémunéré… Ils viennent avant tout pour le plaisir. Ce n’est que lorsqu’ils ont fait preive de leur virilité à toute épreuve devant la caméra qu’ils peuvent espérer monnayer leurs talents. « Il y a peu d’hommes pros, confie une actrice. C’est si difficile pour eux de bander sur commande et de jouir sur ordre du réalisateur ! Beaucoup sont tentés par l’expérience, peu réussissent. »

TOUT BENEF

Pour le reste, le budget d’un film amateur est dérisoire : quelques décors – au mieux une maison avec une piscine louée pour la journée par exemple – pas de lumières, pas de musique mais du son direct, pas de costumes ou de maquillage (sauf rares exeptions), un matériel technique de base, à la portée de tout vidéaste amateur un peu au fait. En tout, un film amateur coûte entre 20 000 (3050€) et 50 000 (7600€) Francs, contre des budgets atteignant quelques centaines de milliers de francs dans le X traditionnel. Des films pros avec lesquels les amateurs rivalisent niveau vente : Laetitia sort 4 films par mois quand Marc Dorcel en sort 4 par an…

Dernier aspect du marché, le plus difficile à évaluer car il échappe aux circuits de distribution, les films qui se vendent « du producteur au consommateur ». Autrement dit, les couples qui se filment eux-mêmes avec leur propre camescope et vendent ensuite leur cassette, par petites annonces. Vendus en moyenne 400 Francs (61€), ils ne coûtent quasiment rien à ceux qui les tournent. Certains couples ne vivent donc plus que de cette occupation et d’autres trouvent là une bonne source de revenus complémentaires.

INTERVIEWS A SUIVRE
Arielle, la débutante
Adeline, la carriériste
Sabrina, la vénale
Valériane & Philippe, le couple libéré
Laetitia, la Pro du X amateur

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Date: mai 10, 2019